Baptême
La Sainte Église bénit et félicite votre décision d’être baptisé(e) comme une expression sincère de la foi chrétienne.
Le Canon des Sacrements de l’Initiation (Baptême, Confirmation et Première Communion) de l’Église Apostolique
Arménienne.
Le sacrement du baptême est un des sept sacrements de l’Église chrétienne et il constitue la condition la plus importante pour devenir chrétien et membre de l’Église chrétienne. Ce sacrement a comme source la foi et la crainte de Dieu, et on n’accède au mystère du baptême que si l’on porte ces deux notions importantes dans notre cœur.
Le rite de l’initiation
Le rite du baptême inclut, en général, trois sacrements : l’Immersion, la Confirmation et la Communion.
- – Selon la foi chrétienne, lors de l’Immersion le catéchumène (« erakha » en arménien) est lavé du péché originel (celle d’Adam et d’Ève).
- – La confirmation par le Saint crème (« myuron » en arménien) signifie la grâce et la descente de l’Esprit Saint sur le catéchumène.
- – Enfin par la Communion au Saint corps et au Saint sang du Christ le nouveau baptisé s’unit spirituellement avec Jésus Christ. Ainsi, par ces trois parties du baptême le nouveau baptisé est considérée comme un nouveau né dans la grande famille chrétienne dont tous les membres ont reçu leur naissance spirituelle dans les fonts baptismaux.
Le rôle des parents et parrains
Dans l’Église apostolique arménienne le baptême nécessite les conditions suivantes : la foi en les principes importants du christianisme, la présence du sacerdoce, à savoir le prêtre, l’eau, le Saint crème et le témoignage du parrain. Ce dernier est le père spirituel du catéchumène et il assume donc la charge d’enseigner la foi chrétienne à son fils spirituel, c’est-à-dire au catéchumène et de l’accompagner dans toutes les épreuves aussi bien matérielles que spirituelles.
En effet, il est nécessaire que le parrain soit baptisé, croyant et assez compétant quant à la spiritualité chrétienne pour pouvoir aider son fils spirituel.
Par conséquent, le parrain doit être membre de l’Église arménienne ou au moins d’une des Églises traditionnelles (les familles orthodoxes ou catholiques). Le non chrétien ne peut pas assumer la charge d’être le parrain lors d’un baptême chrétien. Son statut familial n’est pas très important, mais il est tout de même souhaitable qu’il soit marié. Étant donné le rôle de père spirituel du parrain, le parrainage entre deux frères et entre frère et sœur est exclu dans l’Église apostolique arménienne. Il ne faut pas oublier que contrairement aux autres Églises, la notion de « marraine » n’existe pas dans la tradition de l’Église apostolique arménienne dû au rôle spirituel des fonts baptismaux qui représentent, d’une manière mystique, la Marraine de tous les nouveaux baptisés, l’Église mère. C’est sur ses bras que se tient chaque catéchumène aspirant devenir fils de notre Père céleste.
Les devoirs des parrains et marraines pendant le service
Il est d’usage que les parrains et marraines offrent à l’enfant une petite croix qui sera bénie pendant le service et portée par l’enfant. Pendant le service, les parrains et marraines renonceront à Satan, professeront le Credo baptismal et énonceront les demandes de l’enfant. Ils réciteront ce qui suit :
- – Renonciation – Nous renonçons à Satan et à toutes ses tromperies, à ses ruses, à ses délibérations, à sa conduite, à ses mauvais anges, à ses mauvais ministres, à ses agents mauvais et à tous ses renoncements à tous les pouvoirs, nous renonçons.
- – Confession de foi – Nous croyons à la Très Sainte Trinité, au Père, au Fils et au Saint-Esprit. Nous croyons à l’Annonciation de Gabriel, à la nativité du Christ, à son baptême, à sa passion, à sa crucifixion, à sa mise au tombeau de trois jours, à sa résurrection, à son ascension, à sa place à la droite du Père, et sa redoutable et glorieuse seconde venue. Nous confessons et nous croyons.
- – Demande de l’enfant – On demandera aux parrains et marraines : « Quelle est la demande de cet enfant ? Ils répondront : Foi, espérance, amour et baptême (en arménien, havadk, hooys, ser, yev mugurdootyune). Être baptisé et justifié, être purifié de ses péchés, être libéré des démons et servir Dieu.
La préparation
Si le catéchumène est adulte, la préparation au baptême se réalise avec le curé qui décide également si le catéchumène est prêt à recevoir la grâce du Baptême ou non. Au jour du baptême le catéchumène doit jeûner afin de recevoir la Sainte Communion. Pour les enfants, dans la tradition de l’Église apostolique arménienne, vu la maturité insuffisante de l’enfant pour discerner le Saint Sacrement, on emploie une autre manière de donner la Sainte Communion qu’on appelle la communion labiale.
Comme la majorité des sept sacrements, le Baptême est un événement unique et exceptionnel dans la vie de chaque chrétien. Par conséquent, le « rebaptême » est interdit par la Sainte Église comme une transgression da la loi suprême, celle de la naissance spirituelle de chaque chrétien. Il est souhaitable que les parents arméniens, en respect avec les traditions sacrées de la famille chrétienne arménienne, fassent baptiser leurs enfants dans un délai de huit ou quarante jours après la naissance. Il faut se souvenir que chaque famille chrétienne, sauf les cas très graves, est responsable pour la vie spirituelle de son enfant, et, dans cet ordre d’idées, il est inadmissible de la part des parents de laisser leurs enfants sans baptême.
Plus d’information
Un nom arménien donné à votre enfant lors du baptême confirmera davantage son identité arménienne, autant dire que si ce nom appartient à un des saints de l’Église arménienne, l’enfant sera sous la protection du saint dont il porte le nom.
Bain post-baptême
Le lavage complet de l’enfant doit être fait à la maison le troisième jour après le baptême. L’eau utilisée pour le bain ne doit pas être vidée dans les égouts, mais doit être versée dans le sol d’un jardin ou d’une pelouse. De même, lorsque les sous-vêtements de l’enfant sont lavés pour la première fois après le baptême, l’eau doit être distribuée de la même manière. La raison en est qu’il peut encore rester du saint muron (huile) sur le corps de l’enfant, qui a maintenant été transféré dans l’eau, et ce muron ne doit pas être versé dans les égouts.
Réserver une date pour le baptême
Au moment de rendez-vous, veuillez bien vous munir :
- – Votre livret de famille ou les certificats du mariage des parents et de la naissance de l’enfant ;
- – Les certificats du baptême du parrain et des parents, si possible, peuvent également être présentés ;
- – Le document à remplir ci-après.
Quoi apporter au baptême
Quant au rite du baptême, veuillez bien apporter avec vous :
- – Une grande et blanche serviette, le symbole de la pureté du baptême, pour couvrir l’enfant après s’être déshabillé et pour sécher l’enfant après la partie du Baptême du service ;
- – Une robe de baptême blanche à porter après le baptême et la chrismation ;
- – Une croix à bénir et à porter par l’enfant ;
- – Deux cierges, le signe de la nouvelle identité chrétienne du catéchumène.
Comme l’a écrit Monsieur Édouard DULAURIER dans « DE L’ÉGLISE ARMENIENNE ORIENTALE »
Le baptême se fait par immersion dans l’eau, répétée trois fois comme emblème de l’ensevelissement de Jésus-Christ
pendant trois jours. Puis l’enfant reçoit l’onction du saint chrême, ensuite la communion sous les deux espèces (Pour
donner la communion aux nouveau-nés, le prêtre trempe le doigt dans le calice où sont les deux saintes espèces, et le
passe sur les lèvres de l’enfant. C’est ce qu’on appelle scherthnahaghortouthioun, c’est-à-dire communion par les lèvres.)
La confirmation est administrée aux enfants immédiatement après le baptême.
L’eucharistie est donnée à tous, sous les deux espèces, mais avec du pain azyme et du vin sans mélange d’eau. Nul n’est
admis à la communion sans confession préalable, excepté les enfants au-dessous de sept ans.
La pénitence s’accomplit par le jeûne et la confession.
Dans le sacrement de l’ordre, le prêtre est consacré par le saint chrême.